Il faudrait supprimer le travail
Des aiguilles qui tricotent le temps
Dont chaque seconde est un rang
De notre vie..
Sans pour autant les dénigrer
Et sans les réduire au chômage
On pourrait bien les occuper
A de plus captivants ouvrages
Plus de ces "minuit, l'heure du crime"
Finis les démons de midi
Les longues heures de déprime
Et les minutes d'agonie
Il n'y aura plus de secondes,
  C'est bien trop court pour s'apprécier
Les heures passeront pour se fondre
En des moments d'éternité
Le temps deviendra amical
Et la pendule flânera
Cendrillon restera au bal
Moi, je resterai dans tes bras

 Ma ville est douce et gaie et de beaux arbres
Bordent les rues calmes comme des promenades
Les boutiques neuves aux devantures de marbre
Remplacent les anciennes à l'allure maussade
Ma douce ville où les vieux les yeux rieurs,
Bourrent une pipe sur le pas de leur maison
Est si tranquille que l'on ignore les heures
Le coeur saisi d'une joie sans raison

Ma tendre ville, la nuit tombe doucement
Sur ta rivière et sur tes champs
Les cloches de l'église carillonnant
Annoncent qu'une journée s'nefuit dans le temps
Ma ville, c'est ma jeunesse et mon foyer,
Les tendres souvenirs de mon enfance passée
Les parfums de l'automne, les senteurs de l'été
Tout un monde de rêve où il fait bon flâner...