Laisses moi te dire par ces mots,
Ce que je ne puis t’avouer tout haut.
Mon cœur blême autrefois meurtri,
Par ton Amour se voit être guéri.

Prisonnier d’une profonde torpeur,
La vicieuse sur moi dressait un leurre,
Je croyais percevoir les beaux jours
Mais il me manquait l’Amour

Puis ce jour inopiné fût survenu,
Ce jour où je suis tombé des nues.
Alors mes yeux livides se sont ouverts
Ton parfum et ta beauté m’enivrèrent.

Quelle saveur qu’est ton odeur,
C’est un vin d’une grande douceur,
Dans cette fontaine intarissable
J’y abreuve une soif insatiable

 Nul ne peut prétendre connaître la vie
Si des délicieux pêchés interdits,
Il n’a un jour touché le fruit délicat
Qui répand en soi un sentiment d’émoi.

Ce fruit tu me l’as de ta frêle main tendu
De mon robuste bras je t’ai soutenu,
Pour qu’a deux nous puissions délecter
Ce suave fruit qui se nomme Aimer

Tu combles le vide d’une entité désuète
Le maillon d’une chaîne incomplète.
Tu fais surgir ce que j’ai de plus beau,
Tu fais de moi un être nouveau.

 J’ai trouvé en ta bienséante présence
Une force dont je puise la quintessence
Pour construire de féeriques lendemains,
Havre de félicité dont je sustente le dessein.

Un mot magique submerge mes lèvres,
Puisses-tu en goutter son exquise sève,
Je connais à son sujet ta grande anxiété
Je t’en pris laisse mon Amour t’inonder

  Parce que loin de toi
Je ne suis pas moi
Je veux rester à tes côtés
à tout jamais