Dans l'ombre je devine sa présence glaciale qui {m'incite à m']
Abandonner. Je ferme les yeux. Derrière moi son [corps se rapproche du mien] Nous ondulons au rythme d'une musique imaginaire. [Je sens] Son bras me frôler le visage, puis la main. D'un [mouvement nous nous retrouvons face à face] Enfoncée dans un décor macabre, la mort me tend la [main pour une danse éternelle.]

Tu m'emmènes dans un autre monde
Loin de ce funeste endroit où je vis
Mon corps délivre mon âme profonde
Et découvre au fond de moi l'être que je suis

Sur une musique grave, vive ou calme
Mes pas me  mènent dans un tourbillon
Jusqu'au vertige, font tourner mon âme
Je me sens pénétrée par tes doux rayons

Tu transformes mon esprit en ange
Et lui fait parcourir le rythme de la vie
Je ne cesserai de faire tes louanges
Car de tout tu as été mon seul vrai nid

Sans toi le monde serait sans vertèbres
Sans couleur pour  effacer les malheurs
Sans lumière pour éclairer ces ténèbres
Sans chaleur pour réchauffer nos coeurs

Tu me donnes la force de tout délivrer
Dans ton sillage je découvre la joie
Me lançant dans ta tornade endiablée
Je m'ancre si bien dans le creux de ta voie

 Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison

Ah c'est toujours toi que l'on blesse
C'est toujours ton miroir brisé
Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
Dans toute chair martyrisée

Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison

La faim, la fatigue et le froid
Toutes les misères du monde
C'est par mon amour que j'y crois
En elle je porte ma croix
Et de leurs nuits ma nuit se fonde

Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison